Elle me manque et je la trouve, pourtant, partout où je ne l’attends pas. Le soleil creuse le béton, laboure le goudron, perce les fenêtres. Apocalypse blanche. Les rues sont désertes. On se croirait à Madrid en juillet. Au Sahara en hiver. La paix c’est l’ombre car partout la chaleur grignote l’air. Je bois la chaleur à plein poumons. Air électrique. Grésillements d’électricité. Oxygène liquide sous perfusion. L’eau est en bas, quelque part entre mes pieds et mes genoux. Elle vient du sol, elle remonte, elle remue d’étouffantes effluves. Elle transpire des plantes. Elle me colle une peau de sel et de cailloux.
Liens vers la consigne : 100 mots et de l’eau (prologue aux ateliers)
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