han, tu t’emmerdes, à ce que je vois… ça te dit un tour à la bibli?
oh, so you’re bored, i gather… let’s see what the library has got for us, shall we?
ooh, that cover looks trippy as heck, i like it! yes, let’s take this!
et donc pour cette première chronique aujourd’hui on met le couvert avec Orochi de Kazuo UMEZU, un manga d’horreur en 4 tomes assez volumineux, commencé en 1969 (oulah, c’est vieux toussah, ah!) édité en france en grand format chez le lézard noir et traduit par Miyako SLOCOMBE.
Orochi, c’est la nana de couverture, une belle femme à la jeunesse seemingly éternelle, qui erre au gré des ères et de ses envies et qui passe son temps à la recherche de victimes à observer les genstes, parfois durant toute leur vie et d’autres fois seulement à des moments clefs de leur vie. Pour cette raison, le manga met régulièrement en scène des enfants qu’on va suivre jusqu’à l’âge adulte, voire leur mort. Orochi s’implique souvent bien malgré elle dans leur vie, ce qui mène pas toujours à un dénouement heureux. (voire elle ne fait qu’empirer les choses)
(je note au passage qu’il y a pas mal de violences envers les enfants pour les chapitres qui les mettent vraiment en avant)
Orochi n’est là que pour servir de fil rouge entre les diverses histoires qui, on l’aura compris très vite, n’ont aucun rapport les unes des autres. neuf chapitres au total pour neuf histoires qui varient entre 90 à plus de 200 pages… neuf histoires parlant principalement de la cruauté humaine, presque des contes moraux, dont l’angoisse repose sur une atmosphère (et un trait/dessin tout aussi) sombre mais aussi sur une exécution implacable du scénario car oui, on voit assez souvent la fin arriver comme un poing dans la gueule à une rixe de bar. m’enfin, ça déplait pas. par contre, comme beaucoup de trucs de type anthologie, les histoires sont assez inégales niveau qualité. et question originalité, ça vole pas forcément très haut. mais on appréciera l’exécution des scénarios et mes histoires préférées à ce niveau-là seraient “prodigy,” “stage” et l’ultime chapitre “blood.” certaines histoires auraient cependant très bien pu se passer d’orochi sans en être affectées pour autant tant elle ne fout rien et je me demande même si celles-ci auraient pu être mieux sans elle.
un détail: on entame la danse à la cadence des errances d’orochi avec une histoire de sœurs et on termine la boucle avec une autre histoire de sœurs… ô monde cruel.
en bref, on s’ennuie pas trop mais le dessin, dont j’aime assez le style par ailleurs, a pas mal vieilli au niveau du design de la plupart des persos (certains sont en effet stéréotypés à l’extrême) sauf pour orochi, qui ne vieillit pas d’un poil bien sûr! (et qui fait plutôt penser à un perso de shojo)
niveau d’emmerdement: 0 à 3 / 10 tout au plus
note générale: 6 à 7 / 10
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